Les différents types de comportements réactifs et comment les gérer
Les personnes atteintes de démence ont souvent recours à des comportements comme errer, faire les cent pas, jurer et nous appeler pour nous dire ce qu’elles veulent ou ce qu’elles ressentent et il pourrait y avoir plusieurs raisons pour lesquelles cela pourrait se produire. Si vous prenez soin d’une personne atteinte de démence, vous avez peut-être remarqué qu’elle réagit parfois à des situations de façon inattendue ou appropriée. Ces réactions peuvent être déroutantes ou même effrayantes à voir, il est important de comprendre qu’elles se produisent pour une raison. Dans cette vidéo, nous allons examiner certains des types les plus courants de comportements réactifs et vous donner quelques stratégies pour y faire face.
Si vous vous occupez d’une personne qui souffre de démence, vous aurez peut-être remarqué qu’elle réagit parfois de façon inattendue ou inappropriée à certaines situations.
Ces réactions sont appelées comportements réactifs, et bien qu’elles puissent être surprenantes, voire effrayantes, il est important de comprendre qu’elles surviennent pour une raison précise.
Dans cette vidéo, nous allons voir les types de comportements réactifs les plus courants et vous donner des stratégies pour les gérer au mieux.
Un comportement réactif est une réaction à quelque chose que la personne dont vous vous occupez a de la difficulté à exprimer.
Face à un comportement réactif, souvenez-vous que la personne n’essaye pas d’être difficile, elle a tout simplement des difficultés.
Même si ce n’est pas facile, essayez de ne pas prendre ses paroles ou ses gestes personnellement, ils s’adressent à la situation, pas à vous.
Les comportements réactifs peuvent se manifester de nombreuses manières. Parfois de façon verbale : la personne peut crier, jurer ou vous insulter. D’autres fois, elle peut devenir physiquement violente.
Lorsqu’il s’agit de faire face à un comportement réactif, votre propre sécurité est essentielle. Si vous pensez être en danger, n’hésitez pas à quitter les lieux.
La meilleure façon de maitriser ou d’interrompre un comportement réactif est d’en trouver la cause et d’éliminer l’élément déclencheur.
Bien qu’il ne soit pas toujours possible de comprendre la cause d’un tel comportement, changer de point de vue est un bon point de départ.
Examinons les types les plus courants de comportements réactifs et la meilleure façon de les gérer.
L’agitation est un comportement réactif qui peut induire des mouvements nerveux, des déambulations et de la nervosité de manière générale. Si la personne dont vous vous occupez semble agitée, essayez de lui donner quelque chose à tenir, de la distraire en lui parlant ou de l’emmener se promener. Demandez-vous si elle est fatiguée, si elle a chaud ou froid, a envie d’aller aux toilettes ou si le niveau sonore ou lumineux la gêne. Essayez de ne pas vous sentir contrarié ou de lever la voix, et ne lui dites pas de se calmer ou d’arrêter ce qu’elle fait.
Le comportement sexuel est une autre réaction courante. Cela peut être gênant à voir, notamment pour les jeunes proches aidants qui prennent soin de leurs parents.
Les gens atteints de démence ont moins de contrôle sur leurs impulsions et ne comprennent souvent pas les normes sociales. Même si vous trouvez sa réaction choquante, si elle ne fait de mal à personne, laissez-lui un peu d’intimité et évitez de la réprimander. Si vous ne pouvez pas la laisser seule, lors d’une toilette par exemple, essayez de la distraire en lui donnant quelque chose à tenir, comme une débarbouillette ou une bouteille de shampooing.
Parfois, ce que vous interprétez comme un comportement sexuel peut être toute autre chose, par exemple des habits trop serrés ou trop chauds ou bien la personne a envie d’aller aux toilettes. Recherchez des éléments déclencheurs potentiels et faites de votre mieux pour les éliminer ou les adapter.
Un autre comportement réactif est la répétition. La personne dont vous vous occupez peut poser les mêmes questions encore et encore, ou répéter les mêmes mots ou mouvements. Cela peut être difficile à vivre pour un proche aidant, car elle pourrait poser des questions sur un être cher décédé. Essayez de trouver comment apaiser ses émotions en vous remémorant le passé, en regardant des photos ou en la distrayant en parlant d’un autre sujet. Évitez de lui dire d’arrêter ou de lui rappeler que la personne est décédée, car cela pourrait de nouveau déclencher un processus de deuil.
Les hallucinations et les idées délirantes sont aussi des comportements réactifs. La personne dont vous vous occupez peut commencer à voir des choses qui ne sont pas là ou à croire des choses qui sont fausses. Faites de votre mieux pour comprendre d’où ces hallucinations viennent et, tant qu’elle ne se met pas en danger, n’intervenez pas. Même si vous savez que ce sont des hallucinations, ces choses sont réelles pour elle et lui dire qu’elles n’existent pas pourrait la rendre encore plus confuse.
Parfois, lorsqu’elles apparaissent soudainement, les hallucinations peuvent être un signe d’infection ou un effet secondaire d’un médicament. Parlez-en à son médecin si vous pensez que c’est le cas.
Il n’existe pas de solution parfaite aux comportements réactifs, alors essayez différentes méthodes et faites de votre mieux pour les comprendre.
Les comportements réactifs sont difficiles à gérer, mais en apprenant à rechercher les éléments déclencheurs et en y répondant de façon adéquate, vous rendrez les choses plus faciles pour vous et votre proche.
N’oubliez pas de consulter notre chaîne de soins pour plus de soutien et de ressources pour les proches aidants.